Partager Posté(e) 24 septembre 2022 Respire. Voici venu le premier jour d'automne les feuilles tourbillonnent tout autour de l'Amour comme des abeilles polissonnes vêtues de leurs atours jaune noir dans les cœurs résonne le chant des troubadours à la douceur de miel qui dit à sa belle qu'il n'y a qu'elle En a-t-on connu des parterres depuis la nuit des temps aux serments temporaires réservés aux amants ne pas se résoudre dans le sable du désert tant d'horizons à recoudre sous les grands chênes verts frappés par la foudre quelque soir polaire des cadenas s'ouvrent aux paupières solitaires Traverser le néant pourquoi pas pour atteindre le géant se piquer aux cactus frôler le trépas en un saut de puce manger du chardon en plat principal avoir un peu mal et l'Amour met ses épices, déploie son arsenal Sans lui tout est si fade, tout est mascarade jamais on ne brade au frontispice du livre de la passion et puis des clairs de lune à profusion ; la brise sur les lèvres est un baiser sucré la douce illusion de l'éternité « Saisis la seconde » dit la rose jaune et elle a bien raison l'automne est là, à la porte, l'amour aussi. Il toque avec son escorte de possibles infinis, bleus, gris Dans leurs bogues, les châtaignes désabusées trouvent ça risible le chasseur est surpris en flagrant délit de chasse sans cible tout se teinte d'orangé Les fées se concertent insouciantes encore ; l'herbe est verte à quinze ans la porte est grande ouverte à l'imprévisible mais le printemps remballe vite ses décors en papier crépon l'été est mort. Si vite ? Voici qu'on relâche les corps il était temps menacés d'arthrite condamnés, bien sûr, à l'Amour à mort mais si vite ? Plus le temps d'Aimer encore ? Le mahonia jaune comme un soleil exhale son parfum de muguet et darde ses rayons sur les cœurs aux rimes dépareillées sans raison Au berceau de la treille les grappes sont coupées restent des squelettes qui brillent dans le noir le vin est tiré il faut le boire comme de la piquette L'Amour a le trac il hésite sur le seuil toutes ces feuilles en vrac aux relents de charbons ardents lui font un peu peur mais il entre, finalement, sur un tapis de feuilles dans un grand souffle de vent et il déploie sa queue comme un paon au petit bonheur la chance est sur le roi de cœur on dirait une partie de poker menteur l'horoscope du jour était assez flatteur pourquoi ces douleurs quand il n'y a pas d'Amour ? La rose est morte, souviens-t 'en, les cœurs en deuil ont la priorité orange ralentissez laissez passer les écureuils ça se bouscule au portillon dès qu'il s'agit d'Amour le vert a ses raisons que l'automne ignore et le rouge inconscient le consume encore les feux tricolores clignotent en plein carrefour c'est dangereux l'Amour. Là, devant la porte, froufroutent des coccinelles rouges et noires comme de petites ombrelles qui virevoltent couleurs d'automne couleurs d'Amour phénoménal une femme, un homme, entrés dans le cycle infernal des saisons le cœur en tourbillon se donnent sous l'édredon ... Mon œil me fait mal je pose mon kaléidoscope et tout redevient noir l'automne, l'Amour, encore faut-il les voir dans les ténèbres du soir il pleut des fois depuis des jours et puis soudain entre loup et chien revoici le compte à rebours déjà, si vite ? Voici le blanc qui s'invite et c'est l'hiver et c'est l'Amour les souvenirs à la va-vite et l'écho des toujours il fait froid, tout va trop vite l'Amour se perd au point du jour et l'automne s'installe ça fait un peu mal. (joailes – septembre 2022) 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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