Partager Posté(e) 24 septembre 2022 Une paire de bœufs attelée au timon Les naseaux écumants sous l'effort convié Emporte la charrue alors que le bouvier S'accote sur le coutre* et creuse le limon. Le soc forge un chemin s'allongeant vers les monts Heurte-t-il une pierre, il ne doit obvier, L'étincelle jaillît toujours sans dévier Le labour qui du sol ravive le poumon. Et quand le paysan s'éloigne de sa terre, Se trainent dans le vent les feuilles au parterre, De l'automne, l'hiver a franchi la frontière. La neige a tout couvert de son manteau fragile, Les sillons entrouverts ont baissé leurs paupières, La glèbe, du printemps, murmure les vigiles… (Tarentaise, le 23 septembre 2022) Partie tranchante du soc d'une charrue. Illustration : Collection du Musée national des beaux-arts du Québec : Walker, Horatio : Homme et bœufs au labour (1892) 14 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Il n’y a aucun commentaire à afficher.