Partager Posté(e) 21 septembre 2022 Une caisse au grenier s'ouvre comme un drôle de nénuphar et un parfum de fleurs fanées prend à la gorge s'entassent les trop tôt, les trop tard, des tickets de gare sur les rails encore brûlants d'antiques forges Un cheval mort sur un jupon mité odeurs de paille des lettres jamais ouvertes, d'autres trop lues une poupée nue aux yeux bleus qui a perdu la bataille des jeux de société qui s'est perdue, des vaincus Un flacon vide que l'on respire a gardé les relents des amours du passé si son verre est fêlé ce sont des éclats de rire qui sont restés dans son goulot coincés Un mécano rouillé où les doigts du père venaient apaiser leur écume et des soldats de plomb qui manquent d'air pèsent comme des plumes Toutes ces choses ont encore une âme et sur les cicatrices ravivent des couleurs comme des fils sur la trame où tisse sans cesse l'araignée mélancolie-cœur âcre-sucré où résistent les immortelles coupées tant de fois sur les chemins mises en caisse comme de vulgaires attelles pour soutenir l'hier jusqu'à demain ... Si l'hiver est rude cette année, qu'après nous le déluge, si la vie devient froide comme une caisse qui déborde il restera toujours dans les combles cet éternel refuge où l'on peut se pendre au chanvre d'une corde (joailes – septembre 2022) 12 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés