Partager Posté(e) 21 septembre 2022 Tes yeux d’un vert ardent gonflent mes grandes voiles Il est temps maintenant de larguer les amarres Partons si tu le veux, Cythère et ses étoiles Constellent notre rut; en joyeux tintamarres Et des filles de Lesbos déjà t’accompagnent Prodiguent des douceurs animant tes langueurs Te cacherai je, lors les envies qui me gagnent Trois éphèbes huilés maintiennent mes ardeurs Notre nef en écrin qui glisse sur la mer Accueille volontiers de grandes bacchanales Le vin, le miel, le thym et les gouttes d'éther Nous font bien tout oser. Chantées dans les annales Amours dépravées de scandales parfumées Nous affranchissent tant de la morale intègre Que nos voiles au vent offrent aux affamées Liberté d’aimer, de jouir d’un sexe allègre Nos deux désirs en feu , chauffés à blanc, liquides Coulent dans le creuset de ces charmants décors Se forge un unisson qui dépasse les ides Les lunes et les sorts, l’entendement, les corps Car nous sommes unis reforgés pour tout dire Nos sens ardents grisés, nos âmes retrouvées Nos baisers reconstruits nous font oublier l’ire De nos vies séparées malgré nos mœurs croisées Sur l’île de Cythère le temple d’Aphrodite Célèbre nos tourments et sa vestale attise Nos deux sexes brûlants, la messe sera dite Dans l’agonie du temps d’un ressac qui nous brise Mon épée trouve le fourreau qu’elle désire La paix au parfum chaud de tes puits entrouverts Mes reins meurent au cri que ton ventre soupire Une blanche écume drue parfum vétiver… * *** 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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