Partager Posté(e) 21 septembre 2022 (modifié) Dans les rues de Paris, je marchais à pas lents Pour tromper l'atmosphère exhalant les relents De ce temps révolu où je courais partout Afin qu'un autre soir naisse entre chien et loup. On sentait que l'automne et ses parfums moroses Remplacerait sans doute un arôme de rose Par celle de l'hiver — mille pieds dans la boue — En attendant céans que le printemps s'ébroue. Des âmes égarées arpentaient les trottoirs En psalmodiant quoi ? au souffle dérisoire D'une farce grotesque assassinant la mort Qui comprimait leur cœur encombré de remords. Il ne m'appartient pas, à moi, pauvre fantoche, De juger par défaut ceux qui dans la sacoche Les aidant à ranger les affaires du monde S'occupent à rien du tout ou alors à l'immonde. Sûr que nous crèverons un jour sans crier gare Et les rhinocéros — que l'on croît en pétard — Suivront notre chemin semé de tant d'embûches Qu'une Terre blafarde en bouloches peluche. Dans un bunker moisi, je me suiciderai Au son d'un vieux banjo égrenant en ses rets Des notes controuvées où des squelettes dansent Pour jamais dans le noir d'un feu en délivrance. Le rire m'a quitté et les pleurs sont mon lot Désormais de malheur sur un jeu de tarot Accablant mon esprit privé de ses envies Quand un tour d'horizon bouche mes appétits. Allez, vous qui semblez nier l'apocalypse, Faites vous pendre ailleurs si le soleil éclipse Le peu qui vous restait d'humanité frivole À la branche du pin servant de parasol. Au milieu des trolls, elfes et Korrigans J'attendrai que la fin achève ses tourments De géhenne maudite en crasse trop funeste Sis un vain palimpseste à fuir comme la peste. Je refuse l'amour si son hypocrisie Fait de nous un larbin aux ordres des lazzis, Façon de dire enfin combien cette colère Qui habite mes torts se vautre dans l'amer. Modifié 21 septembre 2022 par Marc Hiver 7 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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