Partager Posté(e) 15 septembre 2022 Dans l’enclave du temps, la porte est entre-ouverte, les pierres résignées à la vie de lacunes, puis, l’absence absolue, se sont laissées aller. La pierre délitée, la poussière persévère constante et impatiente, épaissit chaque année. La nostalgie s’évade vers la trouée de ciel. Sur la poutre effondrée ricochent les murmures, sur les murs enfumés et aux papiers qui bâillent des espaces lovés, chuchotent et résonnent les bigarrures de soif des âmes éraflées. Les rêves sans paupière, les regards sans visage renvoient encore un souffle du lent reflux des âges, de la fragile foi qui les réunissait. Leurs ombres sans lumière ont voulu disparaître, seuls résistent les chagrins en notes qui sanglotent. Avant ce long silence, ces vies si intranquilles, forcées à l’abandon quand on ne voit plus loin, ont laissé là leurs pierres et leurs plus froides cendres . Combien d’âmes perdues à négocier l’oubli et le temps qu’il leur faut pour retrouver un nid ? Seul le vent passera par la porte entre-ouverte, l’oiseau est déjà là, remplacera la perte, déposera la graine de l’arbre ou de l’herbe pour que la vie reprenne entre les tas de pierre, la nature endurante embellira l’oubli. ___________________ 11 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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