Partager Posté(e) 12 septembre 2022 Dès l’aube, mes yeux s’éveillent. Nus. La terre se pare d’herbes et d’eaux nimbées d’éclats, de formes, de lumières, la vallée devient profonde, évasée, offerte à la brume sur l’onde et au ciel imparfait. Le silence caresse mon silence, embrasse chaque son, du bruissement au choc. Le sublime éclot, mon temps attend. La terre s’est envoutée de ciel et garde les étoiles, l’horizon livre le point où le soleil paraît, veut séduire le contour, mouvoir l’ombre, colore la matière. Je vois sa liberté, son assomption imperturbable. Son glaive éclatant atteint puissant ma rétine et ma peau. Ma chair ressent, le frais, le chaud. Mon oreille se fait attentive à la modestie des choses, à peine vues. Chaque forme rappelle toutes les autres. J’observe, tout , regarde. De la lumière naît le fragment puis jaillit le frisson, la, les questions. Sourd l’inquiétude, l’essence. Voir. Voir m’écarquille le monde, disperse, éloigne mon tourment, dévoile la joie de la beauté et de l’enchantement. Magnanime, l’univers me déploie son récit, la nature, son chef d’œuvre, Mon âme est tenue en suspens, déchire son fourreau, s’évade, veut se fondre entre la terre et l’eau, l’infini et la lave. Le jour me prend, m’avale, la vie dévore chaque atome, m’inclut, devient, totale. Je veux devenir homme du premier jour, Seul et nu. __________________ 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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