Partager Posté(e) 31 août 2022 (modifié) Vois notre avenue, nue dans la paume du soir, que le silence inonde d’un patient désespoir Figée comme des planches où il n’y aurait plus acteur ni actrice, et tous les fauteuils dans le noir vides Nos vies sont closes et nos débarquements ne sont d’aucun monde, les pas dans ce boulevard de hasard ne mènent nulle part C’est la partition du maître temps, sonate au piano forte, le destin maestro, las, ne cherche plus le la Les tendres lilas de ces vernales années n’auront fleuri qu’une fois dans la sève des fièvres Livre de sang, une seule page et tout est dit d’avance, tu sais, à croire qu’une chose est essentielle Brûler d’amour pour tituber jusqu’à la fin du voyage, l’urne de ses propres cendres sur son cœur Vastes espaces pourtant sont les alentours, ici présents, dont la Terre est décor où se déroulent nos drames-minute Jamais on ne rejoue le grand acte, nous ne vécûmes que pour cette adorable mort Étreinte rêvée, manquée bien sûr, des cœurs qui battaient, nos cœurs vaillants, qui se sont bien battus, battus dans les flammes, mais enfin battus de vent et de nuit qui s’avance : vois l’étroite rue qui longe ce ru où mouille le navire, ô mon épave, bienvenue, sinue, si nue Dans ton ultime impasse, ô mémoire, ma solitude, mur de mes lamentations. Modifié 31 août 2022 par Thy Jeanin 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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