Partager Posté(e) 23 juin 2022 (modifié) tu te voulais libre immense comme la nuit intense comme un rêve malgré les tourmalines planquées au fond des poches la rhodonite est morte et il n'y a plus de rire dans la gorge tu te voulais libre petite fille trente ans c'est long, je sais les heures sont arides dans ton coin de désert les mirages en floraison murmurations d'une source, tarie et la soif qui te gerce les lèvres pas d'oasis mais le nadir pas de zénith, seuls restent les soupirs qui s'accrochent encore aux draps paillettes sans lueurs l'été est là, il brille de mille feux le chien manque à l'appel tu siffles dans le vide, il n'y a plus personne qui chante tu te couches dans la terre qui ne sait plus boire au pied d'un arbre mort d'y avoir trop cru comme il était beau ton sourire hier aujourd'hui ton ventre est creux ni graine ni espoir il n'y a pas d'amour heureux tu n'as plus peur du noir tu t'y es reconnue nourrir les loups, le blanc le lumineux Celui qui est fait d'encre De suie, de désespoir Tu n'es plus une petite fille Tes pleurs ne comptent plus Accepte le bâillon courbe l'échine petite femme Voilà ce que tu hais Des lendemains il y en aura Courbe l'échine femme, accepte ta sentence Tu te voulais libre mais regarde le monde Ton ventre est un tombeau Pillé par les pirates il n'y reste plus grand chose Que le bref passage d'un désir Comme un coup de tonnerre Le ciel gronde mais pas d'éclair Il n'existe aucune épiphanie pour les filles comme toi Tu te voulais libre Sans attache Tu te voulais souffle comme un air de musique Tu n'as jamais su chanter Que des sodade Avec ta voix brisée Comme une lame de fond Madame le vague à l'âme tu te voulais libre qu'esperais-tu Dans un monde d'hommes, née femme Révolution permanente arrimée au coeur Il avait raison Georges sauf pour l'envie de vivre sauf pour l'envie de la suivre 20/06/22 Modifié 23 juin 2022 par Mohè gramm 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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