Partager Posté(e) 15 juin 2022 ... elle s'était endormie parmi les roses à l'ombre d'un grand chêne aux branches virtuoses, aux notes incertaines le vent traînait sa bise morte dans les grands orgues d'or l'amour jouait pianoforte les désirs violents en sextuors ainsi abandonnée rosée d'émoi elle rêvait. Les rêves de princesse sont cousus au fil de soie et au satin des caresses ce sont de fragiles libellules qui sentent bon le savon et font des bulles sous leur manchon mais parfois -il n'empêche ! - la princesse aimerait bien que la soubrette soit moins pimbêche et qu'elle joue du clavecin que le professeur de piano jette son métronome lui fasse danser le tango, chaud comme un homme ! Entre deux spasmes, ranimée à l'éventail, elle refoulait ses fantasmes peints au vitrail Enfin, pour que l'histoire ne s'éternise, (j'abrège) la princesse devint reine sans peine mais, endormie parmi les cytises elle perdit son port de reine (et ses arpèges) où sont passés les roses et les parfums qui flottaient dans sa chambre et ce grand homme brun qui rôdait dans l'antichambre ? Elle s'éveille … à l'ombre d'un grand chêne aux branches virtuoses aux notes incertaines Son prince est venu au moins une fois il était tout nu et jouait du haut-bois princesse condamnée amour endormie sous les roses a cessé de rêver nuit et jour quelle métamorphose ! Faut pas croire que les princesses n'ont pas de chagrin d'amour elles sont tenues en laisse dans de sinistres tours condamnées dès naissance à respirer des roses au petit bonheur la chance elles rêvent d'autre chose et puis elles s'en vont, droites comme des i ayant oublié depuis longtemps la leçon de piano, le premier cri la viole et même le souffle du vent. … leur fantôme, dans l'air, brille comme un flambeau … (joailes – juin 2022) 11 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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