Partager Posté(e) 5 juin 2022 (modifié) A l’angle de brume l’orange fume sa nacre si doucement sur la colonne d’azur couchée sur le lit des feuillages à l’arête pétrifiée des cimes d’émeraude on entend la lune appeler par la fenêtre de mémoire enfouie la terre dans le silence l’âme bascule et monte lentement jusqu’aux forêts d’or où brûle le cierge d’étoile à la flamme triscèle qui tourne infiniment toujours et maintenant la ronde s’est fermée le Cornu frappe le bois par-dessus l’offrande céréale que dévorera avide la froide nuit baignée de pure vérité la Lumineuse est là qu’acclament les flots de haute laisse la lyre essentielle Belisama la Belle dans sa robe d’argent jette un regard de compassion sur l’écrin de sa passion couronnée de saphir Celle qui grossit les grèves des marées sans cesse soulevées sous laquelle l’âme sauvage chevauche les rêves chaque matin brisés retournant au palais des ombres sous l’or de son frère étincelant l’éclatante Amante m’appelle lorsque se vide le sablier : « Et toi, berger, murmure-t-elle qu’as-tu fait ? Sang de la terre cendre du ciel as-tu poursuivi le Bel en vain en sa ronde éternelle ou vas-tu bien enfin te dresser sous ma caresse d’opale afin que je t’emmène par-dessus la foule dans ma nacelle immobile par un ascensionnel baiser lévitation de grâce orgastique extase : je te ferai étoile au temple des vergers ! » Modifié 7 juin 2022 par Thy Jeanin 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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