Seul

[Morvan]

Ce soir-là il est presque Noël, 
pas à pas, d’une marche irréelle,
il suit les  lumières de la ville
qui dansent en son cœur d’un rythme futile,
belles enchanteresses de  vitrines 
pleines de saveurs et d’âmes ravies,
Que de vains espoirs, de  trésors inaccessibles !
Alors nait en lui un long cri, tout en silence,
quelques larmes le long de sa joue s’enfuient , 
brillent à peine et s’éteignent dans la nuit,
soudain renait le parfum du bonheur,
lointaine contrée à demi-oubliée,
il serre les poings, soupire, ouvre son cœur,
et songe aux enfants qu’il aurait voulu gâter,
aux rires, aux caprices  auxquels il aurait aimé céder.