Partager Posté(e) 27 mai 2022 Je caresse le vivant pelage des arbres centenaires qui noircissent de leurs branches les rondes lactées de l'air. Et toujours cette odeur de terre où l'eau manque, où les fougères flambent comme désincarnées. Je mange tout mon temps, mes mots ne disent rien que la vie de travers et que les yeux qui tremblent. Je ne peux pas tout, le jour ne suffit pas à mes pensées nomades, et la nuit s'amenuise en médiocres sommeils. Je danse dans ma tête affranchie des regards et mon coeur tout de plomb oeuvre au noir de mes peines. Au bruissement des heures, j'oppose mes phrasés sourds qui s'ouvrent et se replient comme les feuilles sous le vent. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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