Partager Posté(e) 17 octobre 2018 Dans un cadre d'azur, ouvert sur le jardin, Animé par le souffle d'une brise légère, Un ballet de couleurs ocres, vertes et bleues Berce discrètement le cours de ma rêverie. Courbé par un soupir qui fait plier leurs cimes, Les arbres réveillés s'inclinent avec amour Sur les tuiles des toits ruisselants de soleil, Et sur ces chairs chaudes déposent leurs baisers. D'harmonieux tumultes d'enfants gais et rieurs, Sur la vague ondulante de la claire lumière, Arrive à mes oreilles et apporte à mes rêves L' accompagnement divin d'une douce musique. Le soleil à travers les pampres de la treille Qui recouvre la cour de ses fruits, de ses feuilles, Dessine sur le sol un merveilleux tapis Par l'ombre et la lumière de ses fils unis. Assise sous ce dôme fait de feuilles légères, Par un large chapeau de paille, protégée En cet après-midi calme de fin d'été, Ma douce et tendre mère s'apprête à tricoter. Une rouge pelote de laine à ses pieds Semble être un animal docile et familier Tirant de temps en temps, au rythme des aiguilles Sur le fil qui le lie, cherchant à s'évader. Déformant brusquement le cercle du chapeau, Maman lève les yeux vers moi et sa voix monte Rejoindre la fenêtre, d'où je la regardais : " Serge, veux-tu répondre, on frappe à notre porte ! " Réveillé de mes rêves, je m'apprête à ouvrir. La lanterne orientale qui orne notre entrée, Touchée par la lumière que dispense l'imposte, Eclabousse les murs de ses mille couleurs. Souvent sur cette étrange et lourde suspension, Mes yeux restent rivés et je suis entraîné Vers cet orient lointain, vaste et mystérieux Où, dit-on, la sagesse nous rapproche des dieux. C'est ce soir de septembre choisi par le destin Pour venir vers moi, me prendre par la main, Me réveiller d'un rêve pour me précipiter Dans un rêve plus grand, où j'allai me noyer. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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