Partager Posté(e) 17 janvier 2022 Ce n’est pas une glose sur l’extinction humaine Ni la suie prodigieuse de l’hiver nucléaire C’est le son mélodieux qui recouvre la plaine La pureté des rivières dans un monde ordinaire Ce n’est pas le cratère fabuleux d’une roche Ni le corps étranger d’un fléau ravageur C’est le port séculier des faisceaux en approche Le tracé lumineux d’un écran voyageur Ce n’est rien qu’une veine au milieu du décor Sur la scène écarlate d’un théâtre de rue La mouvance servile d’une foule en accord Amorçant le déclin d’une source en décrue Ce n’est rien qu’une vie aux sentiers numériques Le roulis lancinant d’un réseau funéraire Le poison des software en données chimériques La matrice infernale d’une fange grégaire C’est le jour qui se noie sur les pentes sableuses A l’heure où l’océan de ses chromes brasille Par le sang des artères et ses gorges hâbleuses Qui s’épanchent au soleil et succombent en brésille C’est le chant rocailleux qui baigne les claveaux Les averses striées de lumières sidérales Le nordet poussiéreux qui suinte des bardeaux Le silence des voûtes sous la neige spectrale C’est la foule engoncée dans de longs corridors Les nuées de gratte-ciel empanachés de brume Qui crépitent et se fondent dans les plis et les ors D’un courant bouillonnant de fureur et d’écume C’est le cycle sans fin des errances olfactives Qui s’enraye et renaît sur des bris d’alluvions La complainte des spectres sur des sentes fictives Dans la fosse morbide d’un concert d’illusions 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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