Partager Posté(e) 17 janvier 2022 (modifié) J'ai vécu en Écosse au pays des fantômes Après bien des années passées en Cochinchine À partager le riz — quelques grains dans la paume — Quand j'héritai sans frais d'une vague cousine. Dans ce château en ruine à deux pas du Loch Ness, L'ivresse du whisky et des ombres portées Par un feu languissant qui me gelait les fesses, J'entendis qu'on frappait à la porte d'entrée. Vous n'imaginez pas qu'elle fut ma torpeur Dont je me départis dans cette nuit sans fin Où je me ruminais un tombereau d'horreurs Encombrant mon présent de pauvre séraphin. Une fée souriait en tendre Mélusine Et je l'introduisis au milieu des gravats Qu'elle magnifia de son aura divine Sous la gaze de lin exhibant ses appas. Dans le salon désert, je la pris par la main Et d'un pas sautillant, nous dansâmes longtemps Des branles en secret à petits coups de reins Sans déroger pourtant aux gestes bienséants. Mais je compris alors que la fille de l'air Voulait qu'un souvenir en sa chair volatile Troubla ce doux moment d'un tremblement de terre, D'un tsunami de mer à l'écume labile ! Au lever du soleil quand les morts se reposent De leur nuit de folie aux dépens des vivants Il convient, je l'avoue, que jamais on ne glose Pour ternir le futur qui hante les amants. Modifié 17 janvier 2022 par Marc Hiver 10 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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