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Les sages et leur loi


Thierry Demercastel

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Restez assis messieurs, la douleur passe,

Et l ‘arène, rougie du sang de vos lois,

Aux clameurs aveugles qu’un ciel amasse,

Ouvre son douloureux tombeau à sa proie.

 

Le vin des estaminets coule dans les gorges,

Le soleil rampe vers son horizon de nuit,

Enveloppant un gémissement qu’on  égorge

Dans les poussières ocres d’ignominie.

 

Savez vous la douleur qui vous transperce ?

Il faut rester debout, sans rien comprendre,

Mettre les genoux à terre, au sang que l’on verse,

Ne plus avoir ici que des pas de cendre.

 

N’êtes vous pas rassasiés de vieilles souffrances ?

Celle des enfants de Ravensbrück et de Dachau,

De ce même regard perdu qui me dérange,

Qui ne sait pourquoi son inutile fardeau.

 

Savez vous la douce ivresse de la liberté,

Vous que l’on dit sages et signé la torture,

La bête meurtrie qui se couche  à vos pieds

Et le bruit du silence venant comme une injure.

 

Regardez le visage  horrible de la mort,

Celle qui vous hante,  vous caresse de son aile noire,

C’est la même, quand votre ombre vient sans remords,

Aux arènes où s’immole le soleil dans le soir.

 

 

 

Je sais que certains seront choqués qu’un parallèle puisse être fait entre les souffrances des camps de concentration et la corrida.

J’ai tout simplement retrouvé dans le regard du taureau terrassé (voir photo ci-dessus) l’incompréhension terrorisée d’un être vivant face à la cruauté.

Cela dit, j’ai aussi écrit un poème sur les camps de concentration : « L’enfance des supplices ».

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Modifié par thierry demercastel
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