Partager Posté(e) 4 janvier 2022 III C’est le ventre équarri des baleines échouées Sur les flots ravageurs d’une mer de bitume Que j’ose encore enfreindre sur les flancs intérieurs D’entrepôts délavés d’une industrie en chaîne La gorge usinée d’univers prodigieux De plastique et de verre vomis sur les étals D’une armée flamboyante d’emballages lunaires Consommés sur les restes d’une toile en lambeaux C’est le monde sécable d’immondices en vergue Les mâts déchiquetés en vaisseaux miniatures De filets et de tubes tronçonnés jusqu’à l’os Nachos protéiformes de fumets cancéreux Est-ce l’homme ainsi que l’on voue au malheur Dans le cycle infernal des rouages sanglants D’une arène scabreuse aux allures de succube Le déchet titanesque livré aux gémonies De harpies séculaires se ruant sur la proie La gueule effroyable prête à mordre la chair Ovale nébuleux d’un visage de mort Sur la scène maudite d’un tombeau hivernal C’est la lice où parade la folie des antennes La sève numérique dans les lignes perfides Des racines fantômes chevauchant le déclin Sur les pans oxydés d’une plaine marchande 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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