Partager Posté(e) 12 octobre 2018 Je me suis demandé Si Jean de la Fontaine Et Charles Baudelaire Auraient pu être potes, S'ils s'étaient cottoyé. Je me suis demandé Si l'amour des mots Suffisait à bien s'entendre... Je me suis demandé Si les poètes d'antan Se mettaient en concurrence. Je me suis demandé Ce qui était le plus important Entre écrire Et la reconnaissance d'autrui. Je me suis demandé Si la poésie avait toujours eu Des élans mitigés. Si au 17e, 18e, 19e siècle Tout le monde se disait "Poésie ? Moi aussi je peux en écrire ?!" "Poésie ? Mais c'est chiant Comme la lune qui caresse Les étoiles À l'orée du jour Qui plongent dans l'abîme" Je me suis demandé Si les poètes n'avaient pas sabordé Eux-mêmes, l'intérêt pour leurs écrits. J'ai fait ce triste constat Qu'aujourd'hui la poésie Est une case fermée. Une case quasi dénuée de toute beauté Car élitiste d'un côté, Dédaignée de l'autre... Une case où l'on a oublié Le principal : Le plaisir du mot, Le plaisir de toucher l'autre, De l'émouvoir, le faire sourire Rire, pleurer. Ouvrez, ouvrez la cage aux mots, Laissez la poésie s'envoler: c'est beau! Oui! Je revendique la beauté des mots, Leur rythme, leur délicatesse. À mes yeux, n'est pas poète Celui qui sait écrire en vers Ou en alexandrins À mes yeux, est poète Celui qui sait voir du joli Dans toutes choses de la vie, Celui qui s'extasie Au reflet de la libellule dans le ruisseau, À la lueur des yeux de son aimée Au chant des oiseaux À la lenteur de l'escargot, À la courbe de la lettre U, À la course des éoliennes, À la mignonnitude de Pikachu, A la mélodie de la batterie, Au vibrato d'un pot d'échappement... Est poète, celui qui voit du beau, du triste. Est poète, celui qui ressent. Et... Qui l'exprime. Nous sommes ainsi 20, 100 Nous sommes des milliers, Libres, écrivant, chantant... Poètes d'un instant, Poètes du temps 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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