Partager Posté(e) 12 octobre 2018 (modifié) J'aime tes yeux à la volée, Quand le soir plaide l'enfance, Que le vent sème à outrance, Des amours couleur de l'été Que le couchant va flairer. J'aime tes yeux à la volée, Baladins dans les feuillages, Coursiers toujours en voyage Sur les chemins et les sentiers. J'aime quand ils se languissent, Amandes qui se plissent À la croisée de nos délices En doux supplices. J'ai cette envie de les piéger Sur la menée d'une étoile, Dans le douillet des sépales, J'aime tes yeux à la volée. J'aime tes yeux à la volée, Joueurs proches des cascades, Chenapans en embuscade, Blottis comme deux roitelets Sur la mousse d'un rocher. J'aime tes yeux à la volée, Scribes d'une chanson douce, Témoins d'une forêt rousse Où gambadent les jolies fées. Quand ils suivent les rivières, La menthe des bergères, Lorsqu'ils vont veiller la clairière En solitaires. Rien n'est plus beau sous la ramée, L'éclat de l'or prend leurs serpes, Ils fauchent les grandes herbes, J'aime tes yeux à la volée. J'aime tes yeux à la volée, Dans un tourbillon de fête, Brillant de mille facettes Sur des pas de danse endiablée Au bal des chardonnerets. J'aime tes yeux à la volée, Fusant comme l'hirondelle, Sur la rosée jouvancelle D'une jeune aube diamantée. Ils me troublent et me fascinent Quand l'amour les câline, Quand le plaisir fou les jardine De larmes fines. Ils ont plus de trésors cachés Que les océans sans âge, Que les cieux avant l'orage, J'aime tes yeux à la volée. Modifié 12 octobre 2018 par Frédéric Cogno 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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