Partager Posté(e) 16 octobre 2021 (modifié) Vous ai-je raconté ce qui m'est arrivé ? Une histoire de fou à vous rendre dément Et je mourrai tantôt si devant vous je mens, Car il ferait beau voir que je l'eusse inventée ! Bon. C'était un matin ou plutôt en soirée, J'avais garé ma Rolls et je vaquais tranquille En écoutant du Berg et les bruits de la ville Quand tout d'un coup, d'un seul, on sonna à l'entrée. Je jetai un coup d'œil par la fenêtre ouverte Bien qu'il fît assez froid et que mon pyjama En pilou bon marché ne me réchauffât pas Et vis cette chose qui me mit en alerte. Une femme divine aux yeux de porcelaine Des seins tonitruants et un boule de rêve Les jambes fuselées, bref un corps digne d'Ève, Mais un je ne sais quoi distillant de la peine. Je sors du cimetière ! osa-t-elle tout bas Et c'est vrai qu'à son teint livide et fort blafard Ça sentait le sapin comme si en retard Elle eût bien séjourné aux enfers de Judas. Sevrée de caresses, se pendant à mon cou La goule me transporte en une intimité Dont je croyais les morts parfaitement blasés Et nous nous acquittons des plaisirs de Capoue. Lecteur, ne souris pas d'un récit apocryphe Même si j'en conviens il faut avoir du cran Pour aimer dans le vide et embrasser du vent, Mais un archéologue assure en hiéroglyphe ! Après le temps du feu vint l'heure aux confidences Et elle me narra sa vie dans l'au-delà Et comment par hasard elle s'en échappa Au futur antérieur, une macabre danse. Avant l'aube glacée et l'aurore aux abois La belle me quitta pour un sombre caveau Me laissant seul au monde avec ce saligaud Qui me ressemble tant, homme de peu de foi ! Modifié 17 octobre 2021 par Marc Hiver 8 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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