Partager Posté(e) 13 octobre 2021 Les immeubles sont si hauts Les escaliers de pierre si raides surtout entre les quatrièmes et sixièmes étages Les marches si irrégulières surtout entre les quatrièmes et sixièmes étages Les quatre-vingt à cent deux, je les ai comptées, pour qu’elles existent, en vrai Ici l’austère, le froid, le noir, le vieux, côtoient la fantaisie d’une rampe de bois ajourée, d’une fenêtre posée on ne sait pourquoi, là, en équilibre au milieu d’un mur où, sous le crépi crème qui se détache en plaques de nuages menaçants , le sang des briques alignées comme les schistes violets, gris et gras ont construit des murs rendus lépreux par les bombes Une ville longtemps endormie, salie, renaît Un peuple d’espoir, chargé d’Histoire et d’histoires, pris entre le non et le oui Ici, il n’en finit pas de faire beau Le ciel éclate de bleu Le balcon plus haut s’écroulera demain sous le poids des années de la sédentarité des pigeons voyageurs Je ne serai plus là La dame au profil cadavérique mourra de chagrin d’être si riche dans son sixième étage rongé par la rouille et moi au cinquième, j’ai laissé la porte ouverte et je l’ai regardée monter, fatiguée, blême, spectrale, les yeux troués de mal-être mais blonde-blanche cependant, décolorée comme l’âme corse prise entre la liberté et son semblant Je ne serai plus là Core in fronte Il faut être amoureux pour l’écrire Il faut souffrir cruellement, doucement de l’attente Et faire danser la vie dans Bastia, De beauté et de guingois Je ne serais plus là 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés