Partager Posté(e) 21 septembre 2021 (modifié) Fin de saison ardente où les dernières figues dans leurs robes vertes éclatées exhibent sans honte leur acné quand aux calcaires des garrigues montent des cris de cerfs enamourés et que la nuit se teinte d'étranges reflets septembre perd sa partie d'échecs tandis que sur la paille rousse une grive musicienne astique son bec et range sa lyre dans sa trousse S'en vont les feuilles au ruisseau déverser le cuivre des cantharides, attendre le vent sur le coteau. Où vont-elles, libérées de leur bride ? Des parfums nouveaux s'exhalent plus rudes, plus puissants. Sur leurs colonnes vertébrales le maquis perd tout son sang la lumière parle au silence la toile pâle s'enhardit et le pinceau, pris de démence va bien delà les interdits des éclairs jaillissent, vanadinites pavots, éclats diamantins tandis qu'installé dans son orbite l'été ôte son habit d'Arlequin Ainsi se peint l'amour qui bouleverse la première nuit d'automne si rouge avec le flux de la première averse qui égorge les tubes pourpres de sa vouge (joailes – septembre 2021) (peinture : paysage d'automne - Vincent Van Gogh) Modifié 21 septembre 2021 par Joailes 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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