Partager Posté(e) 12 août 2021 (modifié) Apaisante campagne qui s'offre à l'été. Comme sur une toile la beauté est figée. Aucun souffle de vent ne fait battre ses ailes. Le soleil est voilé, mais sa lumière est belle. Le blond des blés coupés et l'or des tournesols S'élancent vers le ciel pour les remercier D'étendre sa lumière sur eux, de faire chanter Les ardentes couleurs qu'ils offrent en obole. Un sentier qui serpente à travers des semailles Jusqu'aux murs écroulés, vient s'offrir à mes pas La ferme fut plaisante car ses ruines sont belles Habillée de ces lierres qui s'enlacent à elle. Toute une vie passée à mes yeux se révèle. Depuis l'étable vide aux murs délabrés, Des meuglements lointains résonnent à mes oreilles, Pour partir aux labours, les boeufs sont attelés. Le foin d'une charrette qu'on vient de décharger Fait la joie des enfants qui viennent s'y rouler. Sous l'arbre centenaire qui ombre la maison Une fillette blonde révise ses leçons. Une odeur de cuisine arrive jusqu'à moi. La mère, pour le repas, rassemble sa famille. Chacun abandonnant ses peines ou ses billes, Près de la table en bois s'apprête au repas. Ainsi devant mes yeux tout un passé s'anime, Si ces gens ne sont plus, leurs images demeurent, Mais il faut pour les voir échapper à l'instant Et regarder en nous dans l'éternel présent. Nous vivons le moment et rêvons dans le temps. L'image révélée jamais ne périra. Elle est née, elle existe dans l'espace et le temps. Tout ce qui fut un jour, toujours demeurera. Modifié 12 août 2021 par Zanoni 9 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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