Partager Posté(e) 17 juillet 2021 Cette nuit, tandis que le soleil aux fils d'or suspendu disparaît derrière les branches d'un petit arbre à la ramure majestueuse garnie d'étoile jusqu'au ciel, des fleurs se sont refermées sur une énigme. Pour une fois le temps est un ami. Les astres de feu brûlent le ciel, tandis que la noirceur nous inonde comme une mauvaise herbe. Trépignant d'impatience je viens dans ce pré tranquille, pour lui seul, pour le grand secret du monde : le sommeil. Ici je suis celui qui rit et qui pleure le plus, celui qui aime le plus ses amis et qui regrette le plus ses morts... Puis je me couche et m'assoupis sur l'herbe, tandis que le temps se retire doucement tout autour de moi, et avec lui la longue traîne des heures passées qui nous en séparent. Et la nature, fille offrante, libère ces animaux pourtant si discrets la journée. Voilà que je m'endors sans ne plus pouvoir bouger. Comment pourrais-je crever un doux rêve naissant et répandre ici son contenu si léger, sans ne pas trahir le secret d'une nuit qui m'accueille en son sein ? 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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