Partager Posté(e) 14 juillet 2021 Je n’ai pas fière allure Cachée dans mes soubassements Je fouille dans mes déchets, mes recyclages Je regarde les tables de multiplication Et ces chiffres petits qui pourtant divisent Mes pieds devenus trop grands Je n’ai rien trouvé Alors je creuse un tas de sable Mais la machine est infernale Et mes sueurs se réveillent au sommet Et demain, parce qu’ils sont là J’aurai de nouveau le décor agrafé Celui des yeux quotidiens Fumant et caféine Je cambre le dos Je sens le dur sous moi Le sol sur lequel je suis allongée Le vide qui approche dans sa continuité Bras tendu et main qui cherchent à s’appuyer Une planche de salut peut-être Et je rumine entre mes encyclopédies, mes vieux feuilletons Feuilletant les arbres et zappant mes chaînes Pour oublier mes racines, mes liserons, mes potentilles Enlacées autour de mes chevilles Et puis des quilles à la place des dents Un chien qui aboie Un bowling dantesque qui laisse passer un torrent de mots La boule vise bien la garce et dégomme mon territoire Et puis derrière le noir, la machine en route les repose Revoilà le début qui efface l’avancée Les actes impuissants, malodorants, arrogants, non déguisés cette fois-ci Le grand tissu blanc se raccroche à ce qu’il peut Et dans un dernier mariage j’épouse le ciel Les oiseaux alourdis picorent. Les graines d’un nouvel envol 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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