Les chemins

[Fanfouet]

Les chemins

 

 

Les voies mille fois foulées des courbes du relief

Arpentées par des êtres aux multiples desseins

Ont chacune leur histoire, de brigands ou de chefs

Promeneurs solitaires, chasseurs ou fantassins

 

Au bord du littoral, jadis nommés douaniers

Ces sentiers de frontière accrochés aux falaises

Dominent l'écume des mers, cet infini drapé

Des parfums iodés, ces effluves qui apaisent

 

Ils percent le paysage, ces fins rubans noueux 

Tunnels sous les futaies, reliures de campagnes

Comme des veines de maquis qui sentent le résineux

Raides à l'assaut des pans, zébrures sur les montagnes

 

Brûlants sous le soleil d'un été infini

Les pas y foulent doucement l'irrégularité

De leurs cailloux saillants et de virages garnis

De promesses invisibles, de futures vérités.