Partager Posté(e) 6 juillet 2021 (modifié) Peut-être que je me perdrai dans les neiges d'orient, neiges nébuleuses et parfois pourpres, m'imprégnant d'aurore. Je ne suis jamais né vraiment, je suis autiste, j'ignore les conventions. Sur un chemin gracile à flanc de montagne je cherche ma vérité, la vérité impartageable des solitaires, non loin des neiges éternelles auxquelles succèdent des infloraisons d'or et de feu. Le temple égaré à fleur de ciel m'accueille dans ses lueurs bleues aux pierres pénétrées d'encens quand dans les longues vallées broutent les aurochs blancs. Des flutes de femmes vaporeuses chantent les plus lontains horizons dans des pays parallèles au monde des nimphes mystiques et des almées nues dansent avec des grelots aux chevilles dans les vapeurs caramélisées de l'opium. Mon âme s'évade sinue et serpente le long des abîmes du Tibet où l'on sert un thé d'or enivrant et le vent flue entre les corolles d'une clairière cachée. Je m'allonge à même la mousse confondu avec les ombres des résineux pour une danse immobile une danse incorporelle, je m'égaille dans les branchages je flotte sur les névés, je dois annuler ma vie précédente tout retisser et tout fuir. Je sais maintenant que je ne prendrai pas part au monde et à ses soubresauts, que je replierai autour de moi les pétales de velours et la voix des neys, le heurt des tambours et les chorales de la mer. Que je mourrai enfin dans la liberté de mon esprit à tout jamais nomade. Modifié 6 juillet 2021 par Polymathe 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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