Partager Posté(e) 10 juin 2021 Gens du voyage Les mots éculés à tant de chemins mordent une poussière couronnée d’épines et d’onglons les stigmates du vent la maigre pacotille des prophètes la couleur et le temps sous le coutre J’écris sur l’abrupt inouï de la parole dans l’homme s’épuise la lampe dans le matin tremble la frange des simples la vie sa faim de paysages éphémères un oiseau décollé de la pierre J’écris sur les yeux des marmailles sortis des décombres où n’est ni dehors ni dedans de la frayeur fragments du sein des femmes où naissent toutes les douleurs au berceau des mots les îlots de tendresse Je trace des bâtons sur le dos de mes frères où coagule le chiffre des jours je roule du fin fond des mots sans-espoirs ce monde que j’aime tant nos bouches nos bras sortie de mes entrailles la délivrance Laissé-je passer l’amour sans borne je tends les mains pour être pris comme m’avais pris au premier jour la page bleue le sillon des larmes chaudes le sourire posé las dans la plaie Entre la soif des déserts et la dévoration des vagues la ligne de partage de mes os mes vols noirs la poudre des yeux et le bal des oiseaux sur mes branches j’ai posé mes lèvres sur l’eau dans le seau et le goût des nomades Me direz-vous le prix du sel ? 12 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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