Partager Posté(e) 9 juin 2021 La panthère Elle était l'ornement d'un curieux zoophore; Chef d'œuvre étrange aux airs de fresque animalière; Un panthéon où vont des bêtes singulières. Elle y était prêtresse et moi lampadophore. Son œil cerclé de bistre où la braise étincelle Luit dans l'obscurité. La sachant qui m'observe, Penchée sur mon sommeil au chevet de mes rêves A la fois m'horrifie, me glace et m'ensorcèle. Feule joli félin, ténébreuse panthère; Toi qui sais de la nuit les profondeurs obscures, Rien n'égale en beauté l'éclat de ta fourrure, Et l'or-vert de tes yeux pour nos yeux est mystère. Tandis que le jour sombre et tombe à la renverse Et qu'à la nuit venue le monde inquiet s'endort, Dans les herbes mouillées va le fauve aux yeux d'or Aux pas feutrés plus doux qu'une douce caresse. Ainsi va le fantôme aux terribles prunelles, Qui fascine la proie dont il veut se repaître Et d'un bond s'en saisit avant de disparaitre. C'est au clair d'une lune à l'air surnaturelle, Morne disque laiteux posé sur la nuit noire; Aux abords d'une mare aux reflets argentés Que s'abreuve à longs traits le félin tacheté, Silhouette mêlée de velours et de moire. (GB_09062021) 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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