Partager Posté(e) 7 juin 2021 (modifié) L'été. Le ruisseau suit son cours flairant la citronnelle. Ô diurne arpégé ! Ô valse des brindilles! Tour à tour baladin, tour à tour joyeux drille, Noria des noces blanches au cœur des violoncelles! Les lustres argentés, les carafes de fagne, Trinquent de mille éclat et sabrent le champagne! Mélodie mouchetée de pirouettes fines, Des soupirs échancrés, glamour d'été torride, Voltigeant pulpe à l'air dans le strass des sylphides, Éclatent les boutons qui tiennent les poitrines; Un souffle s'enhardit mentholé de frissons Et la fée du ruisseau court après les rayons. Ça toupille en amont, l'eau badine et farfouille Des baisers pipelets pochés dans les fontaines, S'agitant en linottes invitant glands et faînes; Et les torses bombés, écuissons jaune-rouille, Charment ouvertement les lucioles d'eau claire Qui dénouent leurs cheveux ornés de rubans verts. La chaleur s'en remet aux clairières plus sages. L'été grave des cœurs tandis que l'eau tressaille. Les arcades de miel, nids de chaume et de paille, Apaisent mollement ces furibonds tapages. Le ruisseau se retient, un voile d'abat-jour Couve tout en douceur les vestiges d'amour. Modifié 7 juin 2021 par Frédéric Cogno 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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