Partager Posté(e) 12 mai 2021 Le bouquet se défait lentement. Des vieux livres sommeillent sur un coin de table. Nous sommes dans la chaumine où vit la compositrice rousse. Régal des fleurs qui naissent dans la rosée sur fond de vignes bleutées. La cheminée laisse flotter des arômes de cendre et de résine, des pardessus s'entassent sur les porte-manteaux le sol est de dalles inégales. Un rayon poussiéreux s'infiltre à travers les toiles d'araignées, vient effleurer l'ourlet d'une nappe blanche de sa clarté cotonneuse. Puis la musique s'élève, les modulations s'entrecroisent ajoutant au paysage qui rutile à la fenêtre, métamorphosant l'espace le transformant en une nef qui dérive dans je ne sais quels cosmos. Le chat reste indifférent, c'est à peine si les fleurs du jardin ploient sous les arpèges. Quand la nuit se déverse dans les prés, semant des étoiles parmi les calices indolents, la musique s'évase plus largement encore, délinéant des espaces plus abstraits, indécis, évoquant des galaxies en formes de corolles répandant leurs lumières telle une buée de givre. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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