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Le seul bonheur possible


Polymathe

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Parce que les nuages s'aquarellent, et parce que ta silhouette devant moi sur ce chemin rocailleux, j'aime.

Et aussi parce que l'océan s'éveillait sous le vent, couchant les herbes en un grand brouhaha, il reste tant de choses à aimer.

Chaque molécule du monde devenu un miracle, chaque visage.

Sous ma fenêtre je vois des vieux passer, ils sont las et ployés sous le temps, et j'ai amour et compassion. Il reste tant de choses à aimer.

Quand je baisse les yeux je n'existe plus, je bascule dans un repos qui n'est pas du sommeil, je laisse la musique me transporter, chaque son, chaque fragment d'accord m'élève.

Parce que les nuits veillées au chevet de l'enfant, cet enfant tout autre qui ne regarde rien, qui ne parle pas, qui juste pendant des heures se balance dans son lit en faisant craquer le sommier, il reste encore tant de choses à aimer.

L'aubaine de la vie, de la lumière offerte qui exorcise toute peur, de la ouate du sommeil qui s'effiloche lentement et dont émerge ton regard, la moindre des banalités qui devient une négation du néant, tout ce train-train bancal que l'amour transfigure.

La majesté de la nature indifférente ne peut recueillir ma gratitude, chercher à qui dire merci, à qui demander pardon.

Le silence de la nuit qui se faufile dans les rues, par les fenêtres, dense, palpable, apporte avec lui une sérénité guérissante. Il reste tant de choses à aimer.

Un simple bol, un quignon de pain sur la nappe, des fruits dans la corbeille manifestent une bienveillance dont on ne perçoit pas la source mais qu'on ne peut qu'aimer. Tout est là offert, ouvert, doucement proposé de ce dont on vit, depuis l'air jusqu'à la terre et son foisonnement.

Il ne faut pas rompre le charme: il ne faut pas vouloir plus, il ne faut pas entrer dans le manège qui affole ceux qui n'ont plus le temps d'aimer, il reste pourtant tant de choses à aimer.

Un visage figé par la peine, un visage de l'ombre, autant d'appels lancés, vers lesquels on voudrait tendre la main, défroisser le front ridé de celle-ci, entretenir l'insouciance de celui-là.

Et si d'un souffle de nos lèvres nous pouvions transmettre cet amour là

dont la cause se perd dans les causes des causes, et si cet amour-là était le seul bonheur possible ?

  • Merci 4
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