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Nuit


Polymathe

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Sous les étoiles dans la jeune rosée je suis perméable.

Le matin va bondir hors de sa cache jetant des losanges d'or dans toute la vallée.

A peine un halo stratosphérique se signale autour des montagnes blanchies.

Les conifères suintant embaument de toutes leurs résines.

 

Je rentre par le chemin inconnu, une cavée dissimulée entre les taillis, vers mon havre.

L'autiste est solitaire et silencieux, il reçoit au fond de lui toutes les informations surgissant de toutes parts et la nuit est propice au calme et à la réflexion profonde dont il ne sait où elle le mène.

 

Il murmure mentalement des bribes de poésie, chantonne des bribes de musiques glanées ici ou là dans le secret.

 

Il y a un vent de l'ouest, un vent tiède et humide qui presse les ramures, se précipite entre les troncs, court le long de la sente. Il croit percevoir dans cette respiration immense des syllabes, une parole à lui seul adressée, quoi qu'il sache que tout n'est pas possible. Ce n'est que l'impression d'une communication, revêtant un caractère intergalactique plein d'harmonie. Depuis les districts nord de la galaxie ?

Il faudrait mettre le silence en musique.

- Il s'agit seulement pour l'esprit de mettre du sens, de faire de l'infini un chez soi rassurant.

D'où provient le signal ?

- Il s'agit seulement du mouvement du monde, un mouvement dénué d'intentions, un capharnaüm d'algorithmes aux interactions indémêlables.

Mais la nature, ou bien plus que la nature, a fait que dans ce brouhaha des choses, un homme aille son chemin et pense. Dans cet univers hors de toutes proportions le fait est qu'il y a une conscience.

 

Il a surgi dans l'aurore du fond du crépuscule, ayant la nuit durant erré dans les clairières faiblement caressées par la lune, avec toute cette obscurité pour l'envelopper, devenue soudain entièrement audible et vivante, et lui dans ce silence des choses, sensible aux échos perdus tombés des nues, se croyait relié à des forces connues de lui seul.

Le matin maintenant exulte et plonge le seuil de son repaire dans les rayons, tandis que les premières abeilles, symboles de sagesse, s'animent autour des corolles empourprées, la porte grince qu'il referme derrière lui, et à nouveau le demi jour l'environne à l'heure de dormir.

Modifié par Polymathe
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