Partager Posté(e) 1 mai 2021 Ombre portée aux nues, la poésie Les vers leur sortaient de la bouche comme récolte sur l’engrais la semence inclut le cri, le poète l’oubli il âpre quelques racines sur les pierres aux pervenches qu’effleurent les âmes en partance des saules rompus il marche sans repère et se perd et se pend les mots sont maigres à grimper ses paupières où la cadence est fière, le soleil hennissant le souffle attelle ses derniers fers sur l’épure ainsi que l’orgueil trempe au solstice d’aimer Sur les galets je battais la toile foutre de mon ombre pour qu’elle vienne claire comme une fiancée je risquais ses pendants de rivière aux gorges des ramiers fleurs et chants aux branches blanches des saisons pour qu’elle trouve la maison j’effaçais les laissés roturiers sous les bêtes la faim et comblais de vergers les ravins de mes yeux qui brûlent l’huile de mes reins sur un coin entêté de moisson j’étais l’empereur, j’étais le rossignol Je rêvais qu’on ait laissé dans l’herbe des miettes à rire et qu’on s’en soit allé s’asseoir sur le banc où les pivoines comblées de présent se penchent regarder les hirondelles s’essayer à leur nid le jour baissant je chassais les autours d’envergure de l’arbre bafoué qui abrite à trois pattes la table et le grand lit quand les creux m’emplissent cœurs et biens de bohèmes et pour finir sous les étoiles fatiguées des voyages savants relie les corps célestes à la phénoménologie de la treille J’avais tout préparé, n’est qu’à poser le pied je postais des cages d’or où tu doutais de l’amour et moi j’écorçais tes poèmes en remontant les rives du ponant je tournais dans les pages des moulins une lampe à la main j’ai dansé sur les murs du jardin je ne suis plus que l’ombre de moi-même à mon ombre tu sais je me suis attaché vole hirondelle ma tête bleue les mots dévorent doigtée la pluie finement sur un papier reflet de lune verdira 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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