Partager Posté(e) 28 avril 2021 La poésie vit d'insomnie perpétuelle (René Char) La frange exotique des sapins verts s'étend en dame de pique le trèfle a l'oeil entr'ouvert Dans le parfum sucré des genêts en somnolence je suis de l'autre côté où tout est bruit dans le silence Sous l'acide agrume de lune d'étranges ventriloques en haillons pleurent le départ de leur brune voleuses d'âmes de leurs accordéons Dans le silence profond des indigos les yeux s'habituent percent le secret des ardents braseros et celui de l'absolu Entre les doigts des fougères de petits elfes rient avec de jolies bergères et leurs moutons tout gris Ils savent qu'il ne faut pas les compter sous peine de sommeil ils ont planté des caféiers pour rester en éveil Les étoiles frissonnent et bâillent du fond de leur grande roulotte elles jettent l'alphabet en braille des plumes de chat-huant et de hulotte Je sais sous les toits de nuit tiède et de chaume des corps endormis sous l'édredon demain, je haïrai le jour voleur de mon royaume ils me donneront l'absolution. (joailes – avril 2021) 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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