Partager Posté(e) 2 octobre 2018 Et puis, à l'hiver de ma vie, Moi qui ne connais de l'amour Que ce que ton corps m'a appris, Je me retourne sur mes jours. Me reviennent les souvenirs Du temps, où tu venais à moi. Ton clair visage et tes sourires Et tes soupirs et tes émois. L'éclatante lumière de l'été, Nos nids blonds dans les champs de blé. Les petits matins de frimas Dans la chaleur de tes draps. ton corps était une contrée, Où mes mains aimaient voyager Et feuilleter de page en page Ce merveilleux livre d'images. Plus doux que pétales de roses, Les chemins, où je cheminais Me révélaient de pause en pause Tous leurs charmes et tous leurs secrets. J'allais de vallées en collines Qui me menaient à ce verger, Où chante une source divine Et j'aimais m'y désaltérer. Mes sens s'enivraient de senteurs D'ambres, de musc et de jasmin. Emporté par cette fraîcheur, Je m'endormais dans ton jardin. En cet univers somptueux Dans lequel se perdaient mes yeux, Tes mots, comme douce musique Berçaient mon sommeil hypnotique. Puis je reprenais ces chemins Qui me ramenaient à ta bouche Pour déposer en cet écrin Les parfums puisés à ta couche. Où sont désormais ces images, En quels lieux lumineux du temps. Et quel est l'étrange mirage Qui m'en ouvre les portes un instant ? Alors je repars en voyage Et je retrouve mes vingt ans Pour rejoindre tes paysages Et les chemins, où tu m'attends. Mon coeur me dit : "tout est un rêve. Ce qui t'apparaît dans l'instant Est hors du temps, n'a pas de trêve. Tout est éternellement présent. Si tu sais soulever le voile Qui t'emprisonne dans le temps Il deviendra pour toi la voile Pour te conduire où elle t'attend. Alors, l'instant sera dompté. Désormais libéré de tes chaînes, Tu prendras sa main dans la tienne Pour entrer dans l'éternité. Tes yeux enfin seront ouverts Et tu comprendras maintenant Que les chemins suivis naguère Menaient à ce couronnement". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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