Partager Posté(e) 21 avril 2021 (modifié) Les corolles, bioluminescentes, s'évasent lentement libérant leurs poudrins d'or, dans le pays où je vais mon ombre ne va pas. Je m'assied au bord de la rivière, dans les prés les enfants jouent, le soleil créant un halo autour des cerf-volants. Je suis rentré au pays, j'ai abandonné mes carcasses, j'ai secoué la poussière de mes pieds, j'ai franchi l'huis impondérable. Les collines s'arrondissent maternellement, les lambeaux de nuages s'attachent aux cimes blanches et l'aurore répand une rosée de nélombos et de roses, sur les vallées, pour mon ravissement. J'ai délesté mon âme, j'ai coupé la corde d'argent, j'ai fais mes premiers pas dans la poudre du printemps, des oiselles noires et blanches filant entre les branches qui ploient sous le poids de fruits carminés. Je me suis assis et plus rien ne troublait ma contemplation, je me laissais absorber par la beauté d'une nature accoisée offrant le spectacle de la paix et de l'allégresse. In illo tempore je vibrais de tout mon être dans la bleueur d'un azur accueillant sous un ciel lazuli. Lavé de ses ombres mon cœur était redevenu perceptif je voyais l'enchantement des choses, cet éden était comme une évidence, c'était il y a longtemps et désormais j'attends seul dans la cité amère. Modifié 21 avril 2021 par Polymathe 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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