Partager Posté(e) 16 avril 2021 Réveil de bengale aux senteurs inavouées Soleil blanc brûlant de tendresse Peau sur le dos marbré, lézardé Chaleur bruyante, miel de ma jeunesse Calcaires de mélopée Insectes compagnons de mes jours Temps déjà inhabités Où je décidais de rester, sans détour Odeurs fauves et naturelles Yeux collés par le sel se mêlent Griffures sur mes genoux, le houx Pique les rebords de ton cou Reflets de nos ombres entrecoupés par le filet de branches Langueur non choisie, écrasée par l’astre de ce midi Ma tête se repose, cheveux deviennent des brins de pins Je me transforme en véritable animal de garrigue Buvant, brûlant mes sens par l’éclair chatoyant Grandissant, muant, lambeaux de peaux donnés à la terre Lors de la sieste, une gorgée d’eau semble une pluie Assoiffée, elle me parait fontaine, cascade diluvienne Le baiser que nous échangeons, amante de cette saison Fait revivre le recoin de mes lèvres, râpeux et terreux Poussière d’humus, réduit en poudre par le vent Grand-mère qui a vu grandir tant d’enfants Vient et prend avec des mains aussi larges que l’horizon Moud tendrement la nature environnante Foisonnant devient craquant Vert devient iridescent Seules restent ses feuilles piquantes Et nous sommes ses habitants, juste un temps Enfants de la Méditerranée Partageons ensemble le souvenir Le goût du fruit sucré et caniculaire Il vit dans nos têtes, plus réel que jamais Si je ferme mes yeux, son touché ardent Caresses quasi corrosives, la peau se rappelle Fiévreuse, je l’attends, fervente Toutefois, il n’est pas encore là, n’est pas encore là, il n’arrête pas de pleuvoir et que peut-on espérer quand il viendra, j’ai de la chance il est déjà venu vingt-six fois pour moi 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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