Rosaria Posté(e) 8 avril Partager Posté(e) 8 avril Le silence de l'éveil à soi densifiait l'air environnant. Le corps s'érigeait de matière, soutenu par des piliers qui enserraient les reins. Les pensées acquéraient la consistance des os. Le soulagement de sentir l'ancrage dans le monde de ce qui vivait en soi avant l'écriture. Une forme de création originelle, proche du souffle assourdissant de la virginité de vivre, pointait au détour d'une réminiscence chavirée. Et, peu à peu, la matière s'excèdait, le corps se sentait vivre du travail de son maintien. L'espace de soi cristallisait, la sensation était vive et presque douloureuse d'être enfin. 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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