Partager Posté(e) 18 mars 2021 Dès potron-minet, je rouvre les yeux au-dessus du parchemin des cieux. Etoiles qui s’enfuient. Etoiles qui frémissent. Etoiles dont le frou-frou se mêle au bruit des ailes des moineaux matinaux. Volatiles frêles qui frôlent le galbe du sein bleu du firmament. À l’aube, les étoiles s’éteignent toutes une à une, éclaboussées par la sève du jour. Rosée, opales qui scintillent parmi la mousse aux couleurs du printemps. Je n’ai d’yeux que pour les astres lactescents qui ainsi jonchent notre jardin. Sur la véranda jouxtant mon humble demeure, badigeonnée à la chaux vive Et que les mouches, Éblouies par la blancheur des murs, N’approchent guère, Je fais ma prière fervemment, tourné vers l’Est. Les mains jointes vers le ciel Je remercie Dieu pour ces joujoux puisés dans la nature, Trésors de la nuit, étalés au grand jour sur la nappe verte Qui court devant mes pieds nus. Soudain, une odeur de thé à la menthe Frôle mes narines. Et je vois alors surgir de l’ombre Ma douce moitié, Pleine de grâce, Belle comme le jour Qui s’avance vers moi. Un large sourire illumine ses lèvres purpurines. Elle tient un plateau ciselé où trônent deux verres emplis d’un succulent breuvage. Des deux gobelets, gage d’amour éternel, s’échappent en volutes deux minces filets de vapeur Qui se joignent en forme de cœur. 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés