Partager Posté(e) 14 mars 2021 (modifié) Le voyage immobile Le fleuve à cet endroit roule des eaux tranquilles, Ondule en vagues souples au milieu des presqu'îles Tandis que dans les cieux aux flocons nébuleux; Au fur et à mesure et à la queue leu leu, Passe le blanc troupeau des nuées en partance, Dont j'enviais la belle et lente transhumance. Médiocre dériveur, triste et désamarré Je me suis affranchi des navrantes marées Exécrant de la vie les torpeurs monotones Tandis que tout s'éteint dans des teintes atones. J'ai cru appareillé pour d'autres firmaments, Des épaisseurs de brume et des embrasements Sombres constellations, champs baignés de lumière Où se mélangent l'eau, l'argile et la poussière. Cantilènes épiques et cloches tubulaires L'abscisse, l'ordonnée, le cercle et l'hémisphère. Mais le ciel s'est vengé, jaloux de ses mystères. Tandis que dérivait ma barque solitaire Et que tout à vau l'eau dans l'onde se noyait; L'absinthe qui rend fou lentement distillée, Pluies et neiges mêlées que les fleuves emportent Se mêlaient à des flots pleins d'une écume morte. Las de ce qui m'entoure, mes souvenirs s'effacent La saison des morts passe. Chaque chose à sa place (GB_14032021) Modifié 15 mars 2021 par Filae77 16 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés