Partager Posté(e) 8 mars 2021 Au printemps revenu, je m'irai promener Dans de vertes prairies en proie à mes pensées Sous le ciel azuré qu'un couple d'hirondelles Qui nous revient de loin pour nicher de plus belle À la tendre saison où saisir le vivant Du vrai de son désir engendre ses enfants. Ô toi mon vieux corbeau, durant tout cet hiver Tu m'as accompagné dans un monde désert Privé de ses couleurs, mais pas d'un vent du nord Versatile et méchant qui fauche les moins forts. Quelques pins délabrés courbés par les tempêtes De leurs taches de vert sur les hauteurs de Sète Se marieront alors aux mille arbres caducs Qui se sont fait la belle en attendant leur huque. Les haies embaumeront à l'aurore ravie De parfums capiteux venus d'une autre vie Aux fragrances de feu ensachées dans les spores Fomentant une attente où l'amour et la mort Ne se distinguent plus tant il est reconnu, Qu'à l'acmé du plaisir, le corps quand il est nu, Ses doigts et cette bouche au clair de nos appas Se faufilent partout où l'on n'espérait pas. Ma rêverie m'entraîne à l'assaut de ces mots Chantant à pleins poumons les riens d'un nouveau jour Sans souci des moutons qui bêlent alentour, De la vache placide et de l'âne qui brait Venant à ma rencontre en l'amitié sans frais Qui nous anime tous dans l'animalité Fondamentalement vers cette qualité D'un être éphémère dont la fibre sensible, Sous la coupe du temps, sera prise pour cible. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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