la flamme

[Mohand]

L’enfant pose sur toi une touche câline,

Ton halo lumineux suspendu et charmeur,   

Esquisse devant lui une montée féline,

Tu fuis virevoltante enivrée de chaleur.

 

Ondoyante lueur, aux brulantes caresses,

Je crains de tes ardeurs les morsures du temps,

Pourrais-je me garder de leurs mornes détresses,

A l’heure où mes rêves endurent tes printemps.

 

J’aime te voir renaitre aux aurores paisibles

Des hivers endormis où s’entonnent les chants

Rehaussés d’espérance et de rêves sensibles

Aux soirs qui fredonnent les fontes des couchants.

 

Flamme  éblouissante, ivre enveloppante et vive,

Tu vins juste après l’homme accablé par le gel

De l’âge où tu naquis pour flamber  sur ses rives

Berceaux d’évènements aux sombres rituels.