Partager Posté(e) 20 février 2021 (modifié) Je marchais dans les bois Et puis les troupeaux sont passés Je ne sais d’où ils viennent Je ne sais où ils vont Ils vont, ils viennent C’est le début d’un ancien poème Les feuilles tombaient Et je suis devenue l’une d’elles Et puis les troupeaux sont passés En un éclair éternel Sans mot ni rêve C’est la fin d’un ancien poème Je n’entends plus ces troupeaux qui passaient Je penche une oreille sur le bord de la route Ils étaient pareils à des lignes blanches Qui se faufilent dans la nuit bien trop vite Quand ils passaient, les arbres devenaient maigres Leurs jambes se resserraient Leur taille diminuait et je devenais géante Je dépassais les arbres Les montagnes, Ma main sur le rebord métallique, J'avais l'impression que j'allais passer par-dessus Je n’entends plus ces troupeaux qui passaient Je penche une oreille sur le bord de la route Et toi tu passes, sans différence, sans maladresse Tu pleures avec moi, une poignée de terre Pourtant les grues sont encore passées cette année Le sablier se remplit d’une terre blonde Tu parles sans silence, tu pars sans bruit, tu passes Ils ne se retourneront pas, le temps est passé, tu es passé, les troupeaux ne passeront plus Modifié 20 février 2021 par Eobb 12 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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