Partager Posté(e) 15 février 2021 Je n’aime pas les villes impudiques Où s’érigent, droites, des tours phalliques, Les pieds posés sur le poisseux bitume, Et le faîte tout noyé dans la brume. Je n’aime pas ces longues avenues, Où coulent des flots de lumière crue, Et où des magasins sont pris d’assaut. Vilains gadgets pour amuser les sots ! Mon cœur ne bat guère pour ces cités Où l’on s’égare pour l’éternité. Villes naissant par parthénogénèse ! Profusion métallique de prothèses ! Je conchie à vie ces villes vilaines, Où se réfugie le croque-mitaine, Où l’on est solitaire dans la foule. Ombres courant, charriées par la houle Urbaine, impétueuse qui nous rudoie Qui, sans ménagement aucun, nous noie Dans la monotonie envahissante, Dans la quotidienneté oppressante. Mais, je sens mon cœur battre la chamade Pour ces villages, ces jolies bourgades, Si agrippées à la pierre éternelle, Paisibles, humaines, si sensuelles. J’aime ces petits bourgs coquets, proprets, Où le silence S’entend, Où le silence Se voit, Où le silence Se boit comme un nectar, Goulûment, avidement ! Où le silence Se sent doublement, Par son grain soyeux, velouté, Et aussi par son odeur suave, Son parfum enivrant, Sa fragrance exaltante, Que n’arrête aucune digue. Ici au moins, je suis moi, mézigue ! 7 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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