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Soirée


Polymathe

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Ce n'est pas l'affaire d'avoir de la répartie,

ce n'est pas l'affaire d'en imposer

il faut juste rester là en tant que témoin silencieux,

observer le déroulement des choses,

sans prendre part à rien.

 

Les gens font montre de prestance,

ils feraient croire qu'ils sont détendus et ouverts,

mais il n'en n'est jamais rien, tout n'est que jeu,

poses avantageuses dans le miroir des apparences.

 

Je m'éloigne, je descends au jardin,

repensant aux lithographies fastueuses,

présentant d'autres jardins, bariolés.

Le bruit des verres, des bouteilles, des conversations

ont disparu.

Je me souviens bizarrement de ce morceau de musique

"barbituricus", morceau angoissant du groupe Taal,

qui met en scène un homme qui s'éloigne d'une fête

et à l'écart se drogue, ce que l'on comprend

quand tous les bruits s'éteignent et que son ample soupir

s'évase dans tout l'espace et se répand en échos infinis.

 

Soudain le silence de la nuit me happe,

des grillons crissent dans les herbages,

les lumières de la villa s'atténuent,

je disparais à leur vue.

 

Reprenant le long tissage de mes rêves

assis dans une herbe rêche,

je reviens à moi-même. Qui remarquerait mon absence ?

Qui comprendrait même ce qu'elle signifie ?

Je suis sous les étoiles, j'ai envie de me dévêtir,

mes pensées se renvolent vers les cieux brièvement délaissés,

je quitte le masque de la civilité, je laisse les poseurs à leur vanité,

pour renouer avec mon intériorité

pour reprendre haleine.

 

Je regarde le monde

le monde me regarde,

nous n'avons rien à nous dire.

 

Je ne me contente pas de sortir dans le soir

mais je deviens tout à fait vespéral,

par capillarité l'univers m'affecte,

et je m'étonne que l'on puisse ainsi

m'inviter à socialiser alors que la solitude est mon air,

la nuit ma comparse, le silence mon océan.

 

J'ai dû tricher et faire semblant des heures durant, je suis las,

je ne vais plus grimacer des bonsoirs-mercis,

j'emprunte ce petit chemin dans le frou frou du vent.

Je renais en compagnie de la voie lactée.

Il n'y a que loin des hommes que je retrouve mon verbe être.

 

 

Taal Barbituricus

 

Modifié par Eathanor
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