Daubelaire Posté(e) 6 février Partager Posté(e) 6 février Si les montgolfières fonctionnaient à l'air froid, Il me suffirait de tendre un drap pour voler Jusqu'à cette contrée de blanc auréolée Où la neige accoutre les sapins tels des rois ; Alors des chevaux ferrés d'ouate en filigrane M'introniseraient à la cime du royaume Et d'infinis flocons en équarris atomes Forgeraient comme une couronne sur mon crâne. Seulement enfin de mes yeux naîtraient des larmes Épandues à la manière d'un fleuve hiémal Échouant sur mes joues des reliques de cristal. Au pied du trône, je déposerais les armes. Mais le fait est que mon corps pèse entier vers toi, Lac qui bulle à bulle en sa marmite jubile, Tes couteaux veulent trancher mes chairs inutiles Que tes eaux aient facile à manger tout de moi. Tant d'hommes m'ont précédé sur ce promontoire, Pensant un instant pouvoir s'extraire à la terre, Ils se sont rêvés air et ils ont fini pierre ; Sondant ton abîme, ils ne daignent encore y croire. Ainsi, noyés d'atrabile en débordement, Dans d'affreux caveaux vidés d'illuminations, Ne pourra-t-on jamais désavouer l'attraction Des choses qui nous possèdent éternellement ? 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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