Partager Posté(e) 25 septembre 2018 Il prend depuis qu'il est gamin La première heure du matin Avec du pain et un oignon, Dans le petit vent aigrelet, La taille de mars a sonné, Il faut bien suivre les dictons; La terre et l'épierrage des champs, C'est l'affaire du paysan Avec son couteau dans la poche, Après les tisons, l'aube bleue, Il chantera l'amour heureux Entre un râteau et une pioche. Ô langage des marguerites! Où passe-t-on le rêve à gué? Dites-moi à peine effeuillée Si son fiston prendra la suite.?.. Arrive le temps des semailles, L'herbe est déjà drue sur les drailles, Sous les clapiers, la poule glousse; Les fleurs et les fanes lutinent La petite allée pateline Mais attention aux lunes rousses!.. L'été, les glaneuses du village Iront veiller dans les alpages, Le lait chauffera pour les tommes; On compte ce qui tient encore, Rien ne se perd loin du folklore Car la campagne est économe. Citadin, toi qui te promènes, Chéris les chemins vicinaux, Vois ces taiseux du même mot, Le mot Travail qui les gouverne!... Guetteur de noix, des nuits frisquettes, Bientôt il rentrera les bêtes, Je goûterai son eau- de-vie, Son assiettée de cochonnailles Et son chèvre frais sur la paille, Tout ce qui donne longue vie; Ce soir, nous reparlerons de chasse Et des traditions qui agacent, Du vieux terroir, des choses saines, Nous fêterons la soupe au lard Au cul du loup et du renard, Vivent nos battues dans les plaines! C'est l'histoire de nos vaillances, L'identité qui anoblit, Ce paysan, trop seul depuis, Pour raconter son coin de France... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Il n’y a aucun commentaire à afficher.