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Bleueur


Polymathe

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L'angoisse de la page blanche ?

La sérénité de la page blanche !

 

Voilà que je cisèle des rêves

dans les clairières

et je les projette sur la page

comme le peintre fou et ivre

répand les couleurs en tous sens.

 

(Sens. Répand des couleurs en tous mes sens.)

 

J'entends toujours

comme un drogué de la mescaline

des ruisseaux qui babillent

des oiseaux qui chantillent

les fleurs qui tintillent.

Chers arbres je repose à l'ombre de vos verts.

Tout un monde palpite en moi

qui n'a jamais été chassé du Paradis.

 

Je l'oppose à ma nuit

que j'éclabousse de couleurs et de sons.

 

Mais les mots naissent quand j'arrête

de rêver pour matérialiser

ces images éblouies et inouïes.

 

Des colibris tournoient autour de ma tête

dessinant une couronne bariolée,

des fleurs rabattent leurs pétales

sur un trait de soleil

qui les rend luminescentes.

 

"Dans la maison de la lumière"

Ce sont des mots qui se forment toujours

"Dans la maison de la lumière"

l'aurore n'est qu'une chandelle

dans un océan d'étoiles.

 

Je rêve une neige tiède et douce

dont je me fais une houppelande,

qui m'enveloppe et m'isole

des fracas du monde

et la voix de la sirène continue:

"Dans la maison de la lumière".

 

Je m'allonge et prend forme d'océan

je me dissous de par les vagues

je scintille de gouttelettes comme des soleils

je plonge avec les fous de Bassan

du haut du ciel

dans une eau verte et bleue et or.

 

Puis je rejoins les chamanes,

puis les moines des cimes,

puis les moines des cloîtres

je prie auprès des sources,

je retrouve le chemin d'aimer

je m'immole de joie

dans la lumière

poudré de pollens

poudré de lumières

poudré de rosée

dans la bleueur* ravissante de l'éternité.

 

La page blanche

qui demeure par en-dessous...

ce vierge palimpseste est lumière

lumière qui accueille les couleurs

de mes béates fantaisies.

 

 

 

*Néol. d'aut. Teinte bleue passagère. Un crépuscule rose où flotte une bleueur (R. de Montesquiou, Les Hortensias bleus,1896, p. 191).

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